Il est 9h du matin, cela fait une heure que je suis assis dans mon 3ème vol pour rejoindre Katmandou, l’avion amorce sa descente. Le temps est clair et me permet de voir la ville très nettement. Paysage surréaliste, le relief de cette région semble avoir été construit par une pluie de météorites. Dans le quartier que nous survolons, presqu’aucune habitation n’est à la même altitude. J’ai l’impression d'être au-dessus du jeu Sim City grandeur nature.

Je quitte Goa pour descendre dans le Kerala quelques jours.

J’ai réservé mon billet de train. Un train de nuit pour rallier Kochi, ancienne ville portugaise, puis anglaise, puis hollandaise, finalement indienne. Ça a du être compliqué par moments dans ce coin là. Le Kerala convoité par les touristes pour ses back waters est l'état indien le plus en avance au niveau social, le taux d’alphabétisation dépasse les 90%, les villes sont de façon impressionnante très propres et il règne ici un air presque européen. Premier état au monde à avoir élu un gouvernement communiste de façon totalement libre.

S’il y a un petit plaisir que j’apprécie ici, c’est le scooter.

Un soleil de plomb, des températures qui flirtent avec les 30°C, des paysages hallucinants, le scooter est le meilleur moyen de profiter des environs. On peut s’arrêter à tout instant, décider de faire demi-tour et repartir.

Le scooter c’est la liberté !

Goa c’est la station balnéaire de l’Inde ! Le piège à touristes. Franchement je vous déconseille de vous y rendre.

Vous risquez de rencontrer des français sympathiques qui vous indiquent la guest house qui a encore de la place à prix très raisonnable, merci Hervé !

Vous allez certainement dépenser de l’argent en allant au marché.

Je me dirige vers Colaba, le quartier touristique de Mumbai. La zone a l’air suffisamment petite pour voir les différents monuments en mode piéton.

Après 45 minutes de taxi, je me trouve devant la Gateway of India, un arc de triomphe. On est samedi, je m’attendais à ce qu’il y un peu de monde. Mais là, il y avait des milliards de personnes qui faisaient la queue pour approcher le monument. Je comprends vite que nous sommes aujourd’hui le Republic Day.

Des vendeurs en culotte courte vous épinglent un drapeau indien sur le T-shirt avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qu’il se passe. Je décide donc de vagabonder dans les rues du quartier.

J’arrive à Oval Maidan (une très grande aire de jeu) où sont rassemblés des milliers des personnes, pour profiter du soleil, être entre amis et surtout jouer au cricket !

Comme je le disais dans un précédent billet, faire des portraits dans la rue est un exercice qui m’est difficile. Timidité, s’exposer aux autres, etc. Je pourrais trouver toutes les excuses du monde. J’y travaille, j’ai quelques outils en place pour passer outre ce problème. J’ai différentes thématiques que je veux aborder pendant mon voyage en faisant des portraits dans la rue.

Il y a quelques jours, j’ai quitté Udaipur pour Mumbai, j’ai pris un car de nuit, petit récit.

J’ai pris le train de Jaipur à Udaipur (toujours dans le Rajasthan).

Et bien laissez-moi vous dire que le train en Inde, me paraît tout à fait similaire à ce qu’il est en Europe. Bon, je pense qu’effectivement être en classe supérieure, c’est-à-dire wagon climatisé avec siège confortable correspond tout-à-fait à nos standards européens.

J’ai rencontré un français, Jonathan, il a vécu de 4 à 18 ans à Delhi. Il est maintenant basé en Ecosse, il était de passage pour rendre visite à ses parents pour les fêtes de fin d’année. Ils tiennent une petite entreprise de textile à Delhi.

Lors de l’une de nos discussions, il me dit que les indiens sont très solidaires. S’il t’arrive quelque chose dans la rue, tu cries :

Oh voleur !

Putain, fait chier ! Je pars faire un tour du monde, en autres raisons pour faire des photos. Avoir plein de raison de faire des photos : du paysage, du portrait, de la scène de vie, un gros bordel en somme.

Le problème : les portraits.