Jérémy

Parti là-bas, voir si j’y suis.

Dec 14, 2013 - 11 minute read

Oh ! Tu le mets à jour ton blog !

Face à la pression exercée pour que je mette à jour mon blog, je ne peux que réagir et me plier à l’exercice. Mais bon ça sera du linéaire, donc certainement chiant. Pour la peine et dans la mesure où je vous offre mes récits sans contrepartie - aucune - ce billet sera en espagnol ! Tiens dans les dents !

Esta es la historia de un pequeño hombre cuyo coraje fue igualada solamente por la grandeza espiritual, llamado Pablo.

Oui alors, Pablo c’est le nom que Mme Rousseau m’avait donné en cours d’espagnol au collège parce qu’il y avait déjà un Jérôme dans la classe et deux Geronimo c'était pas pratique. Mon deuxième prénom est François, donc Pablo.

Este pequeño hombre iba…

Bon ça me soûle, je suis une merde en espagnol. Back to French.

Alors alors, on en était où ? Ah oui… Le …

Costa Rica

J’arrive à San José, la capitale, je vais boire des bières avec Antoine un orléanais expatrié depuis près d’un an dans le pays de la Pura Vida (la vie pure). Il me donne des infos sur ce qu’il faut faire, me raconte la vie costaricaine, m’emmène voir un match de catch, etc. Après quelques jours je file pour Corcovado où je suis censé rejoindre un type qui vit seul dans la jungle depuis 30 ans au milieu des araignées, des serpents, des singes, etc.

Pour rejoindre le village qui se trouve à l’entrée de la jungle, il faut prendre un bateau à travers la mangrove. Le temps n’est pas super bon, mais je suis normalement équipé pour. J’ai acheté une tente pour là-bas. Non pas pour se protéger de la pluie, mais pour ne pas se faire tuer par les bêtes pendant mon sommeil. Sur le trajet je fais la connaissance de quatre nanas allemandes qui ne savent pas vraiment pourquoi elles vont là-bas… Bref, avant de partir rejoindre le mec, je dors dans le village dans une guest house tenue par un ami du monsieur bizarre. Le temps se dégrade vite et mes habits imperméables ne suffisent pas, je suis, ainsi que mes 4 copines à usage unique complètement trempé de la tête aux pieds, du passeport à l’appareil photo. Le lendemain matin, le mec de la guest house me conseille de déguerpir et d’aller chercher le soleil ailleurs au Costa Rica. Déçu, mais appréciant je m’exécute.

Même lui me dit de me barrer…

De là je file à Monte Verde, le temps est sensiblement meilleur, je rencontre Mark, un suisse allemand, qui lui aussi fait un tour du monde. On part sur la route quelques jours ensemble. Sur la côte Pacifique d’abord pour aller voir les tortues pondre sur la plage, puis sur la côte caraïbe pour voir le soleil bordel de merde !

Elle est pas très dangereuse m’a dit le ranger.

Hallelujah mes frères ! The sun is shinning! On passe quelques jours à glandouiller, visiter des parcs nationaux, voir des bêtes marrantes le long de notre chemin et bien sûr boire de la bière !

Lui c’est Mark.

Lui c’est Patrick.

Je plie ensuite mon backpack et me rends au…

Panama

J’arrive au poste de douane côté panaméen. L’agent d’immigration me demande si j’ai un billet d’avion pour sortir du Panama. Oui, je vole de Panama City à Lima dans 2 semaines. Il me demande de lui montrer $ 500 américains… Euh, je les ai pas sur moi. Il me dit "c’est la loi". Si tu ne me montres pas $ 500 tu ne rentres pas dans le pays. Mon côté français commence à perdre patience et je lui dis que c’est de la connerie, que j’ai jamais rencontré aucun pays qui m’ait demandé qu’on leur montre du liquide (au pire une carte bleue) et que étant français j’avais les moyens de vivre 2 semaines dans son pays !!! Bref, le touriste français typique.

Là, un australien, la quarantaine, a le même problème que moi sauf que lui n’a rien compris car son douanier parle pas anglais. Je lui explique. Et là, il me dit : "Pas de problème ! J’ai $ 1000 dans ma poche ! Je te prête les $ 500, mais tu me les rends hein ?!". On s'éloigne un peu, fait la transaction comme des dealers à l'écart des regards et revient avec un grand sourire devant nos douaniers respectifs. L’australien passe avant moi. Tout roule. Je passe à mon tour avec mon relou. Il a vu l’australien montrer l’argent. Il me demande comment j’ai trouvé les $ 500. L’australien se met à côté de moi à ce moment-là. Je lui dis que je suis allé au distributeur. Il me demande le justificatif, je lui réponds que je ne le prends jamais parce que ça sert à rien. Il commence à être grave soulé ! Il regarde l’australien, lui demande s’il m’a prêté $ 500. L’australien dit non. Le douanier qui a mes $ 500 sous ses yeux (toujours dans mes mains pas d’inquiétude) demande à mon pote ozi de lui montrer en même temps que moi ses $ 500. Il obtempère. Après quelques secondes de réflexion et un air super méga vénère, le douanier enchaîne un Fuck you! et un coup du tampon sur mon passeport !

Hihihi… Niqué !

J’arrive plus tard à Panama City avec mon nouveau pote. Je prends un lit à Luna’s Castle dans le quartier de Casco Viejo. Non loin d’un espace de coworking. Là, je passerais quelques semaines à travailler. Le quartier est super cool, les gens de l’espace de travail sont géniaux et je rencontre pas mal du monde vu le va-et-vient dans l’auberge. Parmi les personnes avec qui je passe beaucoup de temps : Vince, un dutch qui vit au Costa Rica 6 mois de l’année et les 6 autres en Hollande, Eva et Larissa, deux allemandes de passage une semaine avant d’aller en Colombie, Rafik et Nicolas, deux français en tour du monde, Florent et Anthony deux frenchies aussi et Sabrina, Malik, Amélie (français), Kriss (belge) et Mimarie (une française de plus de 70 ans) ! Oh putain l’invasion française de fous ! Heureusement qu'à l’espace de coworking ils essaient de me faire progresser en espagnol sinon j’aurais fini par croire que le Panama était sous tutelle hexagonale !

Voici Eva…

… et Larrisa.

Les chats n’aiment pas l’eau.

On se balade dans un parc avec des arbres de torture.

Et des fourmis chargées par les autorités panaméennes de ramasser les feuilles tombées au sol.

Ça c’est Vince, mais il n’aime pas être pris en photo.

Le lendemain d’une cuite, tu ne te doutes pas qu’il s’agit d’un tournage… Et encore moins avec Robert Deniro !

Panama City, c’est tout et son contraire, l’ancien qui attend d'être rénové.

A l’espace de coworking.

Pérou

J’arrive au Pérou, à Lima. Je reste deux jours, non trois, car le mec qui a réservé mon bus s’est trompé dans la date et t’inquiète que le chauffeur du bus - lui - il vérifie ce genre de choses !

Bref, j’arrive à Cuzco, je pars ensuite au Machu Picchu pour 3 jours. Je prends l’option la moins chère possible, ce qui implique de marcher le long de la voie de chemin de fer pendant 2 heures 30 (seul accès à la ville en contre bas du Machu Picchu).

Merde c’est quoi son nom à lui ?

Cuzco vu d’en-haut.

Euh, comme je vais à l’essentiel, pour résumer le Machu Picchu : ça klaxonne sévère quand même !

L’arrivée dans la ville par la voie de chemin de fer.

Je redescends à Cuzco (façon de parler car c’est à 3300m d’altitude, donc plus haut que le Machu Picchu). Je bosse quelques jours depuis la terrasse de mon hôtel ou depuis le Starbucks avant de filer sur Arequipa, ville très jolie au sud du Pérou.

Pendant tout ce temps, je ne cesse de croiser en permanence mais genre tous les 2 jours, un couple de français sympa, mais un peu relous qui insistent pour que je mange avec eux. Oui on a le chic pour se croiser à l’heure du diner… Heureusement pour moi, mes deux jours à Arequipa seront rythmés par 4 américains dont je ne me souviens absolument pas des noms et une suissesse prénommée Tania, je peux ainsi leur dire que j’ai des potes à retrouver.

Je reprends la route pour Puno, petite ville en bordure du lac Titicaca. Je pars pour un tour d’une journée pour explorer des îles côté péruvien. Dont certaines flottantes où le chef de la communauté est très fier (attraction touristique pour nigaud nous voilà) de nous montrer qu’il sait chasser ! Avec les gens qui font le tour en même temps que moi, on se dit qu’on est bien des pompes à fric parce que le tour en bateau tout inclus n’inclus vraiment pas tout. Et on te donne pas vraiment le sentiment que ces "extras" sont facultatifs. Bref, c’est pas gravissime vu les petites sommes que ça représente.

Bolivie

J’arrive à Copacabana ! Euh, non pas au Brésil, en Bolivie. Ouais je sais c’est pas le même délire… Toujours sur les bords du lac. Mais cette fois pour la Isla del Sol. Je croise sur mon chemin 2 bretons, Damien et JR. On part ensemble faire le trek (comprendre le tour attrape couillons où il fait payer toutes les 20 minutes un petit supplément tu sais pas pourquoi). Bref, on passe une bonne journée et comme notre itinéraire se ressemble beaucoup sur les jours qui suivent, je les préviens que je vais faire le pot de colle pour la semaine à venir.

Bon là, l’hyperfocale c’est pas terrible on a l’impression que JR a été collé par-dessus la paysage…

On va donc tous les trois à La Paz (oui Stéphane en deux mots), on y reste deux nuits, pas franchement tombé amoureux de la ville, mais nous voulions voir ce qu’étaient les ambiances des party hostels de la capitale. Alors grosso merdo, tu mets un bombasse habillée plutôt court derrière le bar, tu la fais danser sur le bar à la Shakira (en moins sensuel quand même), tu lui donne une bouteille d’un mélange alcoolisé dans la main, ce qui permet à toute la foule d'échanger la mononucléose dont toute le monde rêve pendant un passage en Amérique du sud. Et tout le monde finit par monter sur le bar en étant persuadé d'être le chorégraphe de Waka Waka. Bref, rigolo !

Oh des fœtus de Lama, justement j’en cherchais !

Ensuite !

Départ de La Paz pour Uyuni et son Salar (désert de sel). On décide de faire le tour des agences pour avoir un bon compris entre prix et sécurité, il arrive que le chauffeur du 4x4 ait des penchants pour l’alcool et des accidents arrivent. Donc très motivés à passer 1h ou 2 à chercher, on prend la première offre tellement c’est pas cher (ce que déconseille fortement le Lonely Planet). Pris de remords on regarde sur TripAdvisor les commentaires de l’agence avec laquelle on vient de signer, et là on se dit crotte, on a merdé. "Conducteur bourré, mensonge sur l’hôtel dans le désert, le chauffeur s’arrête tout le temps voir ses potes et n’est vraiment pas sympa." De toute façon les dés sont jetés, on verra bien. En plus de nous trois, trois demoiselles se joignent à nous, Samantha d’Australie, Emilie française expatriée au Québec et Hellen suédoise. Notre chauffeur s’appelle Fernando. Il est très sympa, un peu réservé, mais tout se déroulera parfaitement bien.

Bien sûr avant de partir pour le Salar, on décide d’acheter des jouets à la con, pour faire des photos à la con. Nos tentatives sont plus ou moins réussies et quand Fernando nous dit que la photo est réussie parce qu’il a l’habitude de faire ce genre de montages, on est tous un peu dubitatifs quant à ce qu’il appelle "réussi".

Le jouet à la con pour la photo à la con.

Damien.

JR qui fait une tentative.

La photo réussie de Fernando…

Bah quoi ?

On dort dans un hôtel fait de sel (murs, tables, tabourets, etc.).

Flamencos!

On a pas le droit de faire grand chose.

Et là, on a pas compris…

Fernando !

Emilie et Samantha.

De gauche à droite : Emilie, Samantha, Damien, JR, bah moi… et Hellen. Et il y avait beaucoup de vent, c’est pour ça que j’ai la tronche déformée. Okay ?!

Les hot springs.

Les filles préfèrent maintenant s’asseoir sur la roche que dans le 4x4…

Fin de la Bolivie, je pars en Argentine. Dans le bus je fais la connaissance de Maxime qui vit depuis 6 mois à Córdoba. Il me donne plein de tuyaux sur l’Argentine, les endroits à aller voir et le temps qu’il faut y passer. Mais tout ça, ça sera pour la prochaine fois !

Aller békos !