Je me dirige vers Colaba, le quartier touristique de Mumbai. La zone a l’air suffisamment petite pour voir les différents monuments en mode piéton.
Après 45 minutes de taxi, je me trouve devant la Gateway of India, un arc de triomphe. On est samedi, je m’attendais à ce qu’il y un peu de monde. Mais là, il y avait des milliards de personnes qui faisaient la queue pour approcher le monument. Je comprends vite que nous sommes aujourd’hui le Republic Day.
Des vendeurs en culotte courte vous épinglent un drapeau indien sur le T-shirt avant d’avoir eu le temps de comprendre ce qu’il se passe. Je décide donc de vagabonder dans les rues du quartier.
J’arrive à Oval Maidan (une très grande aire de jeu) où sont rassemblés des milliers des personnes, pour profiter du soleil, être entre amis et surtout jouer au cricket !
Des centaines d’équipes s’affrontent, certains faisant parti d’un club, on les reconnaît à leur maillot. Les générations s’entremêlent.
Le foot a aussi sa place bien entendu…
Ici, on joue, on discute à l’ombre, on boit du thé, on grignote, on applaudit. On donne des conseils aux joueurs, on change de tactique, on court pour marquer le point, on va chercher la balle de tennis qu’on a envoyé sur la route, mais surtout on rigole. L’ambiance est détendue. On est entre copains — sans femme — aucune !
J’abandonne ce lieu convivial et reprends mes déambulations urbaines. Je décide de longer le port, l’ambiance touristique s’éloigne. En tournant dans une rue, je suis instantanément entré à Colaba Market. Les petites ruelles et les venelles prennent le pouvoir. On trouve tout ici, des bijoux, des vêtements, bien sûr des fruits et des légumes à l’étale, des téléphones portables, des télévisions, des cuvettes de toilettes, un jeune qui nettoie les motos, des buibuis, des librairies, que sais-je…
A l’arrière du marché, il y a petit quartier d’habitations, faites d’un peu de ciment pour les murs, de la tôle pour le toit, le reste est fait avec des bâches en plastique. Les fenêtres ne semblent pas pouvoir se fermer, les venelles sont étroites… Il règne ici une atmosphère villageoise.
Les gens sont dehors, discutent, réparent les bateaux, jouent à des jeux de société, au foot, à pousser son petit frère sur un Winnie l’ourson à quatre roues. Des femmes font leur lessive, d’autres se racontent certainement les potins du coin. On me souhaite un bon Republic Day à plusieurs reprises, je fais de même. Des parents me demandent de prendre leur enfant en photo pour qu’il se voit. J’obtempère. Plusieurs fois. L’absence de circulation rend le lieu très calme, mon pas ralenti, je flâne.
Je discute quelques minutes avec un groupe de jeunes qui jouent au cricket, puis avec des adolescents en pleine partie de palet. Tout le monde sourit ici. Moi aussi…