S’il y a une chose que tout le monde dit des États-Unis c’est : “C’est grandiose !”. Ce n’est pas la première fois que je m’y rends, mais c’est ma première expérience dans les parcs nationaux et notamment ceux du Far West.

Parti pour un road trip d’une vingtaine de jours depuis San Francisco pour rallier Denver, avec Aliénor une française rencontrée là-bas, nous sillonnons les immenses routes de ces régions où il est difficile de ne pas respecter le courage, la ténacité et la folie de ceux qui les ont conquise.

Car au-delà des distances qu’il y avait à parcourir pour explorer et s’installer dans ces régions, le climat sec et les températures caniculaires qui règnent dans ces contrées ont sans aucun doute fait souffrir ces aventuriers. Pour nous le chemin est facile, les routes existent, les cartes nous indiquent quel itinéraire est le plus court pour se rendre d’un point A au point B, trouver de l’eau n’est pas difficile, se retrouver face à un canyon profond de 360m fait parti de notre plaisir, pour eux il s’agissait certainement d’un obstacle de plus dans leur périple. Ils étaient tarés et quand on se promène dans ces vastes étendues la notion de conquête de l’ouest prend tout son sens.

Je suis fainéant, dispose de peu de temps, utilise un accès Internet pas terrible (inexistant à l’heure où j’écris ces lignes), alors ce billet sera court en palabres. Juste quelques images qui illustrent l’énormité de ce pays, la variété incroyable de ses paysages que je n’ai fait qu’effleurer. En regardant mes photos, je dois avouer que je suis déçu, pas nécessairement par leur qualité ou ma capacité à choisir un cadre, une focale ou une profondeur de champ, mais simplement parce que ce gigantisme qui vous couple le souffle à chaque instant n’y est pas. Essayez de percevoir la grandeur dans ces images, fermez les yeux et étirez à l’infini, vous vous approchez…

Au niveau de mon ressenti, ici comme dans tous les autres pays où je me suis rendu jusqu’à maintenant, voyager est facile. Il est simple de trouver des motels à prix raisonnable ou de dormir dans la voiture sur un parking ou une ruelle tranquille. Les gens sont adorables, surtout en dehors des grandes villes, cela se vérifie partout. Les américains sont des gens civilisés au volant, voir trop si l’on compare à nos standards. Nous avons l’impression d’être un camion de pompiers à chaque fois que l’on se rapproche de la voiture qui nous précède car ils se rangent sur le côté pour nous laisser passer. Les locaux ont tous le sourire, ceux qui n’ont pas un rond et qui vivent et mendient dans la rue ne souhaitent pas importuner. Ils vous demandent et quoiqu’il arrive vous souhaitent une bonne journée. Évidemment se nourrir est parfois un peu pénible lorsque l’on veut garder un budget serré, moins on dépasse, plus c’est gras ou a le goût de plastique.

Je crois que pour le moment, en terme de paysages, les USA m’ont le plus impressionné de tout ce que j’ai vu. Notre langue française est belle, mais les habitudes de notre jargon quotidien m’ont forcé à dire ou penser très souvent : “Putain de bordel de merde ! C’est magnifique…”.

Si vous voulez voir par quels endroits je suis passé, je vous invite à regarder la carte.

Et pour finir, un bout de vidéo nul mais Canyon Lands est un des endroits les plus impressionnants. Le lieu ou le Colorado et Green River fusionnent et ne font qu’un, le Colorado gagne et conserve son nom.

Le premier niveau du canyon est 360m en bas. Et les deux fleuves se rejoignent encore 300m en-dessous dans le second canyon que vous pouvez apercevoir.

Pour un meilleur visionnage, cliquez sur le petit bouton HD en bas à droite de la vidéo.

Canyon Lands